Il est tout à fait surprenant de constater que la vitesse
à laquelle on traite une affaire et les suites qui y sont données sont à
géométrie variable, et cela m’interpelle quelque part…
Il aura fallu moins de 3
mois aux enquêteurs (après un éventuel
dépôt de plainte car ils ne peuvent pas de leur propre chef démarrer une
enquête) pour boucler l’affaire des 50 000€ « avancés » au CSOA
par une structure para municipale (en attendant, après les élections de mars
2014, le vote de la subvention annuelle acquise car reconduite chaque année
depuis fort longtemps) ! Surtout
qu'au moment d'aujourd'hui l'argent prêté à déjà été intégralement remboursé. Voilà une
affaire rondement menée (comme on aimerait le voir plus souvent) sans préjuger
des suites qui lui seront données lors de l’audience du TC fixée en décembre.
Il est ahurissant que
dans une autre affaire amnévilloise
dite du laitier celle-là, datant de 2012 le procureur de la république
ait jugé bon de classer discrètement et rapidement l’affaire. Dans les années 2000 le docteur Kiffer a eu l’idée de
vendre le laitier inutilement entassé
depuis des dizaines années par la sidérurgie sur une partie du site du bois de
Coulange. Il s’est ensuite inquiété de ne pas voir figurer les recettes de la vente de ce laitier aux sociétés
de travaux publics dans les comptes de la ville. Il apparait après une
rapide petite enquête (privée) que les quelques 250 000 tonnes de laitier ( soit environs 10 000
camions) ont été vendues par une entité...
qui n’a rien à voir (officiellement) avec la mairie (entité qui sans rire a
même émis des vraies factures que nous avons pu voir) et a encaissé
tout l’argent sans que la commune ne
perçoive le moindre €, d'où la colère du Docteur qui se demandait souvent "où est
passé mon laitier?". Le préjudice subi par la municipalité dépasserait les
1 000 000€, mais là pour le procureur
il n'y a pas d'affaire, c'est tout à fait normal, circulez y a rien à voir !
Autre affaire mosellane elle,
un député maire maintenant sénateur est l’objet d’une plainte en 2004,
plainte déposée par une conseillère
municipale d’opposition dans le cadre
de la gestion de la commune. Rien ne se passe pendant 2 ans, le temps de
débuter l'enquête certainement. Puis le personnel municipal est auditionné
questionné sommé de répondre aux interrogations des forces de l'ordre, suite à quoi le directeur de cabinet du
député maire, est entendu sous le régime de la
garde à vue, par les enquêteurs.
La mairie est perquisitionnée en 2007 des copies des disques durs sont faites
et versées au dossier… et encore rien, rien jusqu’en 2013, (un an après la chute de Sarkozy et de l'UMP), où le maire, plusieurs autres élus son directeur de cabinet
et des cadres sont mis en examen par le juge d’instruction pour divers actes et
délits (abus de biens publics prise illégale d’intérêts, détournements, complicité, recel etc…) et
depuis rien, pas de suites, pas de renvoi. Entre 2004 et 2014 il s'est passé dix ans et plusieurs élections ont eu lieu et la
présomption d’innocence a permis à l’élu de se poser en victime d'un complot d'un acharnement médiatique, de représenter
et d’être toujours aux commandes.
Comme le courrier, je me
demande si la justice française ne serait elle pas devenue à deux vitesses ?
Selon que serez puissant
ou misérable les jugements de cour vous rendons blancs ou noirs...
J de La Fontaine.
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